Conception et réalisation : Agnès Lebrun et Alain Moreau
Manipulation : Alain moreau et en alternance Agnès Lebrun et Carine Limbosch
Conseils : Ioanna Gkizas
Composition des musiques : Max Vandervorst
Musique : Max Vandervorst
Régie : Benoît Moreau, Marcos Viñals et Eric Giersé
Production : Tof Théâtre / La Filipendule
VARIATIONS AUTOUR DU BLOC
Le bloc est un univers si dense
qu'il peut sembler ambitieux
d'en vouloir faire le tour.
Il aspire à lui seul
les quatre points cardinaux,
les Lrois dimensions géométriques
et le travail acharné de deux jeunes créateurs
riches d'expérience citadine.
Côté rue, côté jardin
par les fenêtres ouvertes et les rideaux fermés qui parfois
remuent
se déroule nuit et jour
la grande épopée de la banalité.
Sur l'anonymat et les intimités,
sur tout ce qu'à travers les murs on imagine
et voudrait savoir,
les chats pourraient nous apprendre tant.
Sur le temps qui passe et si souvent se gâte,
écoutons la muette saga des murs qui s'écaillent.
MILLE ET UNE HISTOIRES SANS CHANGER DE TROTTOIR!
Dans le Bloc, vivent les gens.
Les passions et les raisons de chacun
cohabitent dans l’étrange promiscuité
des murs de papier.
Pour tromper l'isolement et la solitude
la tradition du voisinage
a instauré cent points de rencontre,
fugaces mais essentiels
parce qu'ils garantissent l'humanité:
ce sont les conversations de balcon,
les rites des chapeaux soulevés,
les conférences chez l'épicier,
les coups de balai au plafond,
les amours parfois furieux des chiens en laisse.
Le coin de la rue
est par excellence le point central du bloc;
il embrase les façades et trottoirs
de la moitié de celui-ci.
Faire le tour du bloc,
c'est se laisser imprégner
des rumeurs d'outre-palier,
de la lumière bleutée des télés,
des odeurs qui s'échappent
des cuisines et des poubelles.
Le seul chemin qui mène au bloc
est celui qui en fait le tour.
DES GENS ET DES GANTS
Façonner des marionnettes à l'image des gens,
imaginer un décor en forme de bloc miniature,
réduire un cycle intemporel
à l'espace d'une journée
équivaut à “faire petit pour mieux voir".
Mieux encore,
le fait d'enfiler les gens comme des gants
nous permet de leur réinjecter
toute la fantaisie
qu'une trop grande habitude de vivre a étouffé.
Reproduire notre environnement immédiat
avec des matériaux
tels que de la frigolite ou de la mousse,
si facile à déformer,
ne pouvaient que provoquer notre imagination.
Puisse la fiction régénérer la réalité.
Max Vandervorst
LA PRESSE
“Et si on faisait “Le Tour du bloc” ? Voir, en gros plan, la vie qui frétille dans un pâté de maisons bien de chez nous: les petits vieux, la gamine et son amoureux, le saoûlard… Bref, toutes ces “petites gens” qu’on croise sans les voir dans la rue et que le Tof Théâtre nous met sous le nez. Des marionnettes? Non, des personnages plus vrais que vrais, en chair et en mousse. Un grand miracle de théâtre, drôle et tendre. Comme si jouer en tout petit agrandissait les émotions. A voir illico!"
Marianne Hendrickx, Le soir
"Entièrement miniaturisés, faites de carton, de bas nylon et de frigolite, les maisons, anciennes, sont de véritables petits bijoux artisanaux, tout en méticulosité.(...) Le tour du bloc fourmille de gags et trouvailles de tous côtés. C’est juste, drôle et tendre”.
C. le B. ,La Dernière Heure
“Tour du Bloc en 80 cm … Un pâté de maisons comme chaque ville en regorge, habité de familles sans histoire, de chats errants, de chiens fou-fous, vécu de tellement de tendresse. d'humour et de justesse d'observation qu'on ne s’étonnerait pas d'y rencontrer son voisin ..."
Claire Coljon, La Cité
“Tout en frigolite et en carton, mais sans un mot, le quartier vit et respire au rythme de ses habitants, manipulés par deux marionnettistes virtuoses qui nous jouent avec tendresse et humour sa petite musique douce et amère".
Marianne Vanhecke, La Libre Belgique
“Le Tof Théâtre séduit petits et grands à la fois par son humour, sa réalisation technique et sa tendresse débonnaire. Tout un quartier, en un seul bloc tournant, dont on découvre alternativement les faces; des marionnettes minuscules mais d'une précision déroutante”.
Emile Lansman, Le Peuple